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Domaine Chignard - Fleurie- Beaujolais

POURQUOI LE BEAUJOLAIS EST-IL EN PLEINE RENAISSANCE ?

Longtemps lié à l’image du traditionnel Beaujolais Nouveau, le vignoble du Beaujolais vit aujourd’hui une véritable renaissance. Entre l’émergence d’une nouvelle génération de vignerons passionnés, l’usage de pratiques viticoles de plus en plus respectueuses de l’environnement et la reconnaissance progressive de la qualité des terroirs qui règne ici, le Beaujolais s’impose comme l’un des vignobles les plus dynamiques de France. Pourquoi ce renouveau ? Parce que le cépage gamay y fait merveille, sous la houlette d’artisans comme Mee Godard, Cédric Chignard ou Philippe Viet, présents sur LA CAVE de Viamo. Aussi parce que les 10 Crus* révèlent des vins d’une complexité et d’une élégance insoupçonnées. Transcendant l’héritage bien connu du Beaujolais Nouveau !

LE GAMAY, UN CÉPAGE AU GRAND POTENTIEL.

Sur cette terre de vins historique du sud de la Bourgogne, le gamay excelle. Ainsi, s’il exprime ici différentes facettes de son potentiel aromatique, ce célèbre cépage rouge à chair blanche conserve une identité solide. Du fruit, rehaussé de notes florales caractéristiques. Un panel d’arômes allant de la cerise noire à la réglisse, en passant par la pivoine et les épices. Pour autant, le caractère du gamay n’est pas exactement le même sur les 12 appellations du Beaujolais. Souvent plus léger et souple en Beaujolais-Villages et régnié. Plus structuré et racé à Morgon et Juliénas. Ou plus aérien et floral à Fleurie.

Autrefois associé à des rendements élevés et à des vins plus simples, le Beaujolais a depuis opéré un virage important. En outre, il a fait le choix de la qualité et de la viticulture durable. Pour preuve, aujourd’hui, plus de 30% des vignerons sont en conversion bio ou déjà certifiés. Et c’est son cépage phare, le gamay, qui bénéficie de ces grandes évolutions. La vinification traditionnelle en macération carbonique, qui permet une moindre utilisation du soufre, révèle la part élégante et parfumée du gamay. À l’inverse, le recours à l’égrappage et l’usage de fûts neufs l’amènent vers une expression plus “bourguignonne”.

“Le gamay est un cépage qui sait tout faire : des vins légers, charpentés, fruités ou élégants. Il suffit de savoir l’écouter !” Cédric Chignard

LES CRUS DU BEAUJOLAIS, UNE MAGNIFIQUE DIMENSION DE TERROIR !

Le vignoble du Beaujolais possède une qualité et une diversité de terroirs de premier ordre. Ici, les sols ressemblent à une mosaïque de granites roses, de schistes, de marnes et de pierres bleues. Ainsi, le Beaujolais offre une variété géologique remarquable. Un patrimoine riche qu’il met en valeur au travers des 10 Crus qui le composent. On peut bien sûr citer Brouilly, Morgon et Chiroubles. Ou encore Saint-Amour, Chénas et Moulin-à-Vent. Aussi, chaque Cru du Beaujolais possède sa propre personnalité. Les vins de Fleurie sont alors souvent qualifiés de plus élégants. Alors que Morgon donne des vins plus structurés et puissants.

Par ailleurs, au sein de ces différents Crus, il existe de nombreux découpages parcellaires. C’est ainsi que, pour reprendre les cas de Fleurie, on peut distinguer plusieurs lieux-dits. Le désormais ancien “Champagne” rendu célèbre par la famille Dutraive. En outre, le clos des “Moriers” ou le mythique “La Madone”. Tandis que Morgon révèlera la typicité unique de la “Côte du Py”. Sans oublier Bellevue, Javernières ou le délicat “Corcelette”. Aussi, Chiroubles dévoilera “La Montagne” ou “Javerand”. Autant de subtiles variations de terroirs, qui font le sel des vins du Beaujolais !

“La Côte du Py est un terroir exceptionnel. Les vignes y sont vieilles, les rendements faibles, et le résultat me surprend à chaque fois.” Mee Godard

Mee Godard - Morgon

“Le Beaujolais Nouveau, c’était une belle aventure, mais aujourd’hui, on veut montrer que le Beaujolais, c’est bien plus que ça.” Philippe Viet

LE “BEAUJOLAIS NOUVEAU”, UN HÉRITAGE À DÉPASSER ?

Comment faire symbole plus fédérateur autour de la sortie d’un vin primeur ? Le Beaujolais Nouveau, lancé chaque troisième jeudi de novembre depuis 1951, a longtemps été le principal visage de ce vignoble. Pourtant, en parallèle de cette tradition célèbre à travers le monde, une autre image des vins de la région émerge. Grâce à un autre regard posé sur la viticulture. Une agriculture soignée et dépourvue de traitements phytosanitaires. Une approche qui fait la part belle aux vinifications douces et peu interventionnistes.

Inspirée notamment par le travail de vignerons précurseurs comme Jules Chauvet, cette vision constitue aujourd’hui le socle du renouveau du Beaujolais. Aussi, elle suscite l’intérêt grandissant des amateurs du cépage gamay. Notamment lorsqu’il exprime son lien avec le pinot noir, avec lequel il partage un certain panel aromatique. Ainsi, le vignoble du Beaujolais se réinvente. Bien qu’il continue d’assumer la production de Beaujolais Primeurs de qualité, il ne veut plus être cantonné à l’image de vins uniquement faciles. Il suffit d’observer l’évolution des meilleurs crus de la région pour s’en persuader !

Et vous, quel est votre Cru du Beaujolais préféré ? Venez le découvrir à l’intérieur de nos coffrets d’abonnement !

* Il nous manque toujours le dernier et ce n’est jamais le même quand on doit citer les 10 crus du Beaujolais. Alors on vous propose un  moyen mnémotechnique imparable pour les citer sans équivoque. C’est tout simplement par ordre alphabétique. Et en 2×5. C’est parti pour les 5 premiers en A,B,C: Saint-Amour, Brouilly, Côte de Brouilly, Chénas et Chiroubles. Et les 5 suivants: Fleurie, Juliénas, Morgon, Moulin-à-Vent et enfin Régnié, le dernier des crus, ajouté en décembre 1988.

KL

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