Accueil»Blog»Alsace is back
Laurent Barth - Bennwihr - Alsace

Alsace is back

L’Alsace présente une diversité de terroirs unique, mise en valeur par ses 51 grands crus référencés. Elle produit des vins présents sur les plus grandes tables du monde. Dégage une nouvelle force collective. Sur les 100 kilomètres d’une bande étroite s’étendant de Mulhouse aux abords strasbourgeois, les 15000 hectares du longiligne vignoble alsacien ne laissent plus personne indifférents.

UNE RICHESSE DE TERROIRS

Pour comprendre la complexité du vignoble alsacien, une initiation s’avère souvent nécessaire. Aussi, il faut s’armer d’un bon guide. Ouvrir les yeux et les oreilles. Grès, schistes, gneiss, granites, calcaires, sables. Il existe, en outre, des centaines de sols différents. Fruit d’une situation sur plusieurs failles géologiques, la diversité des terroirs alsaciens offre aux vins sur lesquels ils s’épanouissent un potentiel aromatique unique. Une structure singulière. Ainsi, là où les arènes granitiques du Schlossberg – un des grands crus de Laurent Barth – donnent à son riesling une allonge épurée et une longueur particulière, les marnes et les calcaires du Zotzenberg confèrent au sylvaner de Lucas Rieffel une ampleur de premier ordre. Plus au nord de l’Alsace, ce sont également les sols marno-calcaires de l’Altenberg de Bergbieten qui marquent de leur classe les riesling d’Étienne Loew.

UNE DIVERSITÉ DE CÉPAGES

Cette grande diversité établit un rapprochement naturel entre les vignobles alsaciens et bourguignons. Pourtant, et malgré l’établissement progressif depuis les années 60 des 51 grands crus, la dimension « terroir » est bien souvent sous exploitée. Reléguée au second plan, derrière le raisin roi. Riesling, pinot noir, pinot blanc et pinot gris. Mais encore auxerrois, gewurztraminer, muscat ou klevener de Heiligenstein. Autant d’expressions aromatiques et de typicités à mettre en valeur. Tous ces cépages peuvent parfois, de fait, compliquer la compréhension du produit. Cependant, ils donnent aussi matière à expérimenter de multiples combinaisons. Des vigneron·ne·s de grand talent sont ainsi passés par l’Alsace, attirés par le potentiel de diversité et de qualité révélé par d’illustres domaines. 5 ans chez Zind Humbrecht pour Élian Da Ros avant d’entamer sa propre aventure. Guillaume Gros, lui, a toujours les yeux qui brillent à chaque évocation de son passage chez André Ostertag.

Alsace - Laurent Barth - Bennwihr

« Les terroirs jouent plus sur la structure des vins que sur l’aromatique»

UN VIGNOBLE DYNAMIQUE EN BIO

Ancré dans un académisme qui a fait de lui l’un des vignobles les plus visités de France, l’Alsace voit désormais les lignes bouger à l’intérieur de ses frontières. Et notamment sur la question du bio. Aujourd’hui, entre 15% et 20% du vignoble alsacien est cultivé en bio ou apparaît encore en conversion. La plupart des domaines labellisés ou en cours de labellisation sont de surcroît conduits selon les préceptes de la biodynamie. Il en résulte des vins d’une pureté et d’une fraîcheur remarquable. Loin des rivalités entre les vins du Bas-Rhin au nord et du Haut-Rhin au sud, entre les habitudes d’un classicisme toujours à l’œuvre et les atouts d’un dynamisme bio et biodynamique d’envergure, le renouveau des vins d’Alsace passe sûrement par là. Par la promotion d’un nouveau modèle, autant basé sur l’expression des terroirs que sur la qualité de la viticulture.

KL

Lucas Rieffel - Mittelbergheim - Alsace

« Il y a une bonne centaine de domaines embarqués dans le renouveau et la qualité des vins d’Alsace»

×