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Laura David - Montlouis sur Loire

VIGNERONNES. UN AUTRE REGARD POSÉ SUR LE VIGNOBLE !

Mardi 18 avril. Au Restaurant Le Saint-Joseph, la salle est au grand complet, prête à découvrir les joies du dernier dîner confectionné sur-mesure avec Catherine et Benoît Bordier, partenaires de Viamo.fr de longue date. Le thème de ce dîner ? “Vigneronnes”. Un repas dédié aux vins de deux jeunes femmes ligériennes dont le nom commence à circuler depuis plusieurs années. Laura David et Isabelle Pangault. Ces deux vigneronnes, avec lesquelles nous travaillons aujourd’hui depuis près de quatre ans sont à l’image du renouveau qui opère dans le vaste univers du vin. De ces évolutions qui traversent et transforment profondément le vignoble contemporain, loin des stéréotypes et des clichés.

LE RÔLE DES VIGNERONNES AVANT-GARDISTES

Si le métier de vigneron se féminise peu à peu après avoir été régi quasi exclusivement par les hommes depuis des décennies, c’est notamment grâce à quelques figures vigneronnes de renom. Longtemps co-gérante du domaine de la Romanée-Conti, Lalou Bize-Leroy a révolutionné l’image des Grands Crus Bourguignons. En mettant en œuvre une agriculture biodynamique exigeante, ou en assumant la vinification de ses Villages comme de ses Grands Crus en vendanges entières. Dans les alpilles, c’est Dominique Hauvette qui fait office de phare pour toute une génération de vigneronnes. Installée à Saint-Rémy de Provence depuis 1988, elle a très vite gagné le respect du monde du vin grâce des flacons de grande personnalité, dotés d’un équilibre unique. Toujours au rang des défricheuses de grand talent, impossible de ne pas citer la vision de Marlène Soria, qui a créé le Domaine Peyre-Rose au début des années 90 en partant de zéro. En plantant 17 hectares de vignes en 3 ans. Ou de Catherine Roque au Mas d’Alezon, dont les vins possèdent une identité gastronomique de premier ordre. Enfin, sur les terres corses de Poggio d’Oletta, Muriel Giudicelli, accompagné par Antoine Arena, pose ses valises sur les cinq premiers hectares du domaine en 1997. Après de nombreuses années de recherche, d’échanges et de travail, elle figure aujourd’hui parmi les valeurs sûres de l’Île de Beauté.

“Entre les vigneron·ne·s de Patrimonio, il y a désormais un vrai bien-vivre ensemble.” Muriel Giudicelli

LE VIGNOBLE CONTEMPORAIN SOUS LE SIGNE DE LA DIVERSITÉ

Parmi ces vigneronnes qui ont fait le choix de se diriger vers ce métier, nombreuses sont celles qui entament cette reconversion après une première carrière professionnelle ou en parallèle de cette dernière. Une expérience et une aventure parfois complexe que l’historienne, écrivaine et journaliste du vin Laure Gasparotto nous livre sans détours dans son livre “Vigneronne”. Si ce phénomène vaut également chez les hommes, il apparaît d’autant plus présent chez les femmes. Aussi, cela renforce l’idée d’un regard neuf sur le travail de vigneron. Les exemples sont nombreux. En plus des vigneronnes citées plus haut, Athénaïs de Béru, à Chablis, représente à merveille le parcours que représente un tel changement de vie. Et pour cause, elle reprend les rênes du domaine familial sans aucune expérience, après une carrière dans la banque. Pour Josée Vanucci, c’est après 10 ans passés chez IBM à Paris que l’appel du métier se fait sentir. Concernant Sandrine Farrugia, c’est après sa rencontre avec le vigneron Élian Da Ros que la mue s’opère, après une carrière dans l’import de vins au Japon. Pour d’autres, comme Géraldine Laval ou Mee Godard, le métier de vigneronne est l’aboutissement logique de leurs études. D’un projet d’installation mûri de plus longue date. Avec, en commun, l’ambition d’élaborer des vins d’excellence, en agriculture biologique. Cette richesse, nous vous la témoignons depuis plusieurs années, notamment avec notre Box Hors-Série dédiée disponible hors abonnement, Vigneronnes, dont vous pouvez retrouvez la troisième édition cette année !

“Dans ma tête, tout est possible. Je ne m’interdis rien.” Sandrine Farrugia

Isabele PANGAULT - L'Affût

“Sur ma parcelle de gamays centenaires, tout le travail des sols se fait au cheval” Isabelle Pangault

UNE NOUVELLE GÉNÉRATION PLEINE DE PROMESSES

À l’image de l’évolution perpétuelle des pratiques viticoles et des mouvements qui continuent de changer la face du monde du vin, une nouvelle génération de vigneronnes est en train de se distinguer par la qualité de sa production. Par une approche équilibrée et responsable des enjeux, loin des dogmes. Ainsi, Isabelle Pangault, au Domaine L’Affût depuis 2018, sur les terres solognotes plutôt méconnues du point de vue viticole, conduit les 14 hectares de son domaine en conversion biologique, en vinifiant progressivement la totalité des raisins dont elle a la charge. À 60 kilomètres au nord-ouest, à Montlouis-Sur-Loire, Laura David, installée un an plus tôt que sa consœur, s’occupe de ses 7 hectares avec exigence. Un travail reconnu par ses pairs avec un titre de “Découverte de l’année 2023” décerné en janvier par la Revue du Vin de France ! Autre vigneronne avec qui nous travaillons également depuis ses débuts, Laura Aillaud apporte son expérience de sommelière et son énergie sans failles au vignoble luberonnais, à La Tour d’Aigues. Ses vins sont autant d’expressions ensoleillées et pleines de charme, à découvrir impérativement ! Non loin d’ici, aux confins du Ventoux, Hélène Bleuzen, passée par Châteauneuf-du-Pape et le domaine Saint-Préfert, s’illustre millésime après millésime grâce à des vins de grande qualité, digestes et équilibrés. Enfin, impossible de ne pas citer une des découvertes les plus appréciées de ce début d’année au cours d’un périple savoyard de haut vol. Charlotte Sonjon et sa Jacquère “Haut Les Cœurs” 2021, en attendant les futurs vins à venir !

KL

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